Texte : Rob
Photo : Rob
Fondé en 1965, le parc de la Garenne offre aux visiteurs les visages d’une nature sauvage et inaccessible pour le commun des mortels. Les grands prédateurs côtoient les puissants oiseaux rapaces et les enfants s’émerveillent à la vue d’animaux qu’ils ne connaissaient jusqu’alors qu’au travers des contes de fées que leur lisent leurs parents avant de s’endormir. La Garenne participe activement à la protection et à la reproduction d’espèces disparues ou menacées dans leur environnement naturel dans le cadre de programmes de réintroduction ciblés.
Le loup est le premier animal sauvage à avoir été domestiqué par l’homme il y a plus de 33'000 ans. Toutes les races de chiens actuels descendent de lui. Au cours de l’histoire, le loup a toujours fasciné les humains et on le retrouve dans les mythes et légendes de toutes les civilisations qui ont été en contact avec lui. Mais il a suscité également des peurs et des haines irrationnelles et tenaces qui ont conduit à son extermination dans de nombreuses zones où son territoire côtoyait celui des humains. Des programmes sont actuellement en cours pour réintroduire le loup dans certains de ses habitats traditionnels où il contribue au maintien d’une nature saine et équilibrée par sa qualité de prédateur naturel.
Le loup est un animal social qui vit en groupes (dénommés meutes) hautement hiérarchisés. Il est monogame et les couples restent généralement ensemble toute leur vie.
Le gypaète barbu est l’un des plus grands oiseaux du monde avec une envergure pouvant aller jusqu’à trois mètres. Son habitat s’étend sur les hautes montagnes rocheuses de trois continents (Europe, Asie, Afrique). Qualifié de diabolique et dénommé oiseau de Satan dans les Alpes, le gypaète barbu a été persécuté jusqu’à son éradication totale à la fin du XIXe siècle. Il fait désormais l’objet de programmes qui visent à le réintroduire dans son habitat naturel où sa beauté et l’élégance de son vol sont admirés par tous les chanceux qui peuvent l’apercevoir.
Le bec puissant du gypaète lui permet de se nourrir des os que les autres vautours n’ont pas la force de briser. Il attend patiemment son tour et c’est en général le dernier à se nourrir sur les carcasses, après les mammifères et les autres rapaces. Lorsqu’un os est trop volumineux pour être brisé avec son bec, le gypaète s’envole avec lui pour le laisser tomber sur les rochers et récolter ensuite les débris qu’il pourra manger.
L’expression populaire « œil de lynx » pour désigner une acuité visuelle exceptionnelle ne se réfère pas à l’animal lui-même, dont la vision, certes bonne, reste très ordinaire en comparaison avec celle d’autres félins. En fait, l’expression provient d’une confusion faite au moyen âge avec le personnage mythologique Lyncée, le pilote du navire Argo qui conduisit Jason (et les Argonautes) dans la quête de la légendaire toison d’or. Chacun des Argonautes avait un don, et Lyncée avait reçu celui de voir à travers les brumes et les nuages, jusqu'au fond de la mer et même à travers les murs et les rochers jusqu’au centre de la terre. C'est simplement de la confusion entre le nom du compagnon de Jason et celui du félin qu’est née, dans le langage populaire, l'expression œil de lynx.
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